Lors de son déplacement à Metz, le Premier ministre, Edouard Philippe, a précisé l’ambition du Grand Plan d’Investissement du gouvernement et détaillé les orientations de la politique d’innovation avec, notamment, la 4ème phase des pôles. Morceaux choisis.
Gouvernance, financement, soutien aux pôles de compétitivité et écosystèmes d’innovation… Le Premier ministre, Edouard Philippe, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire et la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, se sont déplacés à Metz, jeudi 21 juin 2018, dans le cadre de l’installation du nouveau comité de surveillance du Grand Plan d’Investissement (GPI) et afin de présenter les orientations de la politique d’innovation du Gouvernement : gouvernance, financement et soutien aux pôles de compétitivité et écosystèmes d’innovation.
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— AFPC (@afrpc) June 21, 2018
«Les projets des pôles réussissent mieux »
« Les « pôles de compétitivité » sont un bel exemple de catalyseur de rencontres. Rencontres entre des technologies de pointe, des traditions industrielles, des compétences et une histoire locale. Les pôles ont beaucoup progressé depuis leur lancement en 2004. Ils sont maintenant des acteurs connus, identifiés. Certains sont prêts à partir à la conquête de l’Europe. »
Pôle Systematic Paris-Region, qui sommes-nous ?
« Pour les consolider, nous allons engager la « phase IV » des pôles de compétitivité qui s’ouvrira en 2019. Nous en préparerons le cahier des charges avec les régions. Avec un haut niveau d’exigence. Parce que ce doit être l’occasion pour les pôles de monter en gamme, d’acquérir une taille critique. Pour coopérer avec d’autres entreprises ou d’autres pôles européens. Et pour aller chercher ensemble des crédits européens. Dans le cadre de cet appel, nous encouragerons certains pôles à fusionner, à se rapprocher ou à bâtir des synergies avec d’autres structures. Nous tiendrons compte aussi de la nouvelle carte des régions. En échange, nous garantirons aux pôles qui auront franchi la barre, une vraie visibilité sur leurs financements, en fonction bien sûr de leur performance. »
« C’est pourquoi, nous allons fusionner plusieurs sources pour constituer une enveloppe unique au sein du P.I.A., qui mobilisera près de 400 millions d’euros pour la période 2019-2020. Et les pôles auront un accès privilégié, mais pas exclusif, à cette enveloppe. Force est en effet de constater que les projets des pôles réussissent plutôt mieux en moyenne. »
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Moyens, gouvernance, écosystèmes
« Pour une bonne politique d’innovation, il faut concevoir le bon « alliage » en réunissant plusieurs ingrédients : Des moyens d’abord. Nous avons créé le 15 janvier 2018, le Fonds pour l’innovation et l’industrie. Ce fonds, nous le dotons de 10 milliards d’euros. Ceux-ci seront alimentés par les cessions de participations publiques dans des entreprises que nous avons annoncées la semaine dernière. De belles entreprises, qui font notre fierté. Des entreprises qui peuvent vivre leur vie, sous le contrôle bien sûr de leur régulateur. Nous ne « dépenserons pas » ces 10 Mrds. Ils auront pour but de générer entre 200 et 300 millions d’euros par an qui, eux, serviront à financer des innovations dites de « rupture ».
Pôle européen du numérique et des deep tech, Systematic Paris-Region
« Une gouvernance ensuite. Elle doit être la plus transversale possible. D’où la mise en place d’un « conseil pour l’innovation » que présideront le ministre de l’économie et la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, avec l’appui du secrétariat général pour l’investissement. Ce conseil, qui se réunira pour la première fois le 19 juillet, comprendra des représentants du monde de la recherche, de l’entreprise, de l’accompagnement des start-ups et de l’investissement. Il assurera deux missions principales : D’abord : garantir la cohérence, la simplification et l’articulation des différents instruments de la politique de l’innovation. Sa seconde mission sera de définir les priorités d’investissements de ce fonds. Dans ce cadre, j’ai fixé deux grandes priorités : Première priorité : Le financement du « Plan Deep Tech » que j’ai annoncé à Henrichemont dans le Cher, pour soutenir les entreprises innovantes issues de la recherche de pointe. »
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« Seconde priorité : l’identification puis le financement de « grands défis technologiques ». Des défis qui doivent présenter un bénéfice « sociétal ». C’est-à-dire apporter une solution très concrète et innovante dans des domaines comme la santé, la mobilité, la sécurité, le changement climatique ou la réduction des inégalités. Il peut s’agir par exemple de trouver des traitements substitutifs à la chimiothérapie, de protéger les enfants sur internet ou de réduire le temps passé dans les embouteillages ! L’idée est de favoriser la résolution d’un problème identifié sans privilégier une solution technologique ab initio. Pour identifier ces défis, nous allons lancer un processus de concertation auprès des acteurs de la recherche et de l’industrie. Notre objectif est de lancer entre trois et cinq « grands défis » par an financés chacun jusqu’à hauteur de 50 millions d’euros. »
«Enfin, il faut une – ou plutôt des – équipes. Ces équipes, ce sont les écosystèmes qui se sont développés partout en France. Des écosystèmes qui se nourrissent d’interactions toujours plus fortes entre le monde de la recherche et celui de l’entreprise. »
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La ministre des Armées à la rencontre du Pôle Systematic Paris-Region