Les technologies Deep Tech développées par les membres du Pôle contribueront à relancer l’économie de la France et de l’Europe sur les marchés mondiaux et à garantir leur souveraineté numérique.
Systematic se mobilise également pour participer à l’effort de pédagogie nécessaire à l’adoption et à la diffusion de ces technologies inédites auprès de larges publics.
Palaiseau (91), le 07 octobre 2020 – Systematic Paris-Region, qui réunissait son écosystème le 29 septembre dernier pour sa convention annuelle, a rappelé le rôle majeur des Deep Tech et de l’open innovation pour préparer le monde d’après et conserver à la France et à l’Union européenne leurs places de premier rang sur les marchés mondiaux.
Les Deep Tech, un défi non seulement national, mais aussi européen
L’importance de travailler collectivement et d’agir au niveau européen en sus de l’échelon national a été un point de consensus entre les intervenants. La forte concurrence sur des marchés technologiques déjà largement préemptés par les géants du numérique nord-américains et chinois d’une part, l’accélération de la transformation digitale avec la crise du coronavirus d’autre part imposent de réagir vite.
Le Commissaire européen Thierry Breton a pour sa part rappelé l’importance pour l’Union européenne de défendre ses valeurs dans l’espace informationnel, de fixer ses règles face aux grands acteurs des plates-formes numériques, et de s’appuyer sur ses 14 écosystèmes d’innovation interdépendants en utilisant la capacité de fédérations des acteurs de l’innovation au sein de clusters comme le Pôle Systematic. Ainsi pourra-t-elle se renforcer sur trois marchés critiques pour la compétitivité future de l’UE : le quantique, le calcul haute performance, et l’edge computing.
L’économiste et Vice-Président du Cercle des Économistes Christian de Boissieu a quant à lui souligné la réactivation en cours des politiques industrielles, l’impossibilité économique de revenir en arrière sur la mondialisation et la gageure de vouloir des GAFA nationaux. Il a appelé à dépasser l’échelle nationale et a défendu une approche « Buy European first ». Il a encouragé à la compléter par la mise en place d’un véritable marché financier européen et de fusions-acquisitions pensées à l’échelle de l’UE. Il a enfin rappelé le rôle clé des universités qui sont à un tournant et doivent se transformer pour former et surtout retenir les talents en Europe.
Les Deep Tech, clé pour assurer la souveraineté numérique de la France et de l’Europe
La question de la souveraineté numérique était présente lors de chaque intervention. Chacun a rappelé que se joue actuellement le dessein du monde de demain et la mise en place de nouveaux rapports de forces et équilibres géo-politico-économiques entre les grandes puissances mondiales.
Garantir cette souveraineté demande de mobiliser l’ensemble des ressources disponibles au niveau européen et de favoriser l’émergence de licornes Deep Tech. Faute de quoi, face au contexte actuel de guerre commerciale technologique, la France et l’Europe seront perdantes. Mathieu Weil, chef du service de l’économie numérique à la DGE, a souhaité qu’une préférence soit donnée aux acteurs européens dans les programmes pilotés par la Commission européenne, que la France se rapproche de ses partenaires européens sur ces questions d’innovation et que l’adoption du numérique par le marché européen soit accélérée.
Or deux freins restent à lever : la frilosité des grands groupes qui ne se risquent pas à parier et à acheter ces technologies ; et l’insuffisance des financements de ces start-up deep tech dans la phase de développement. Deux freins qui n’existent pas outre-Atlantique …
Les sociétés innovantes comme ECSO dans la cybersécurité, Lynx dans le jumeau numérique et Qarnot Computing dans l’edge computing, ont confirmé par leurs témoignages qu’il reste plus facile de convaincre un grand groupe américain ou chinois d’acheter leur technologie qu’un Français ou un Européen. Côté fonds d’investissement, peu ont la capacité d’investir des tickets de plusieurs dizaines de millions d’euros requis par ces start-up dont les investissements R&D sont lourds et se font à moyen terme.
Si la France et l’Union Européenne ne veulent pas voir les champions Deep Tech de demain leur “passer sous le nez” pour un pavillon chinois ou américain, il faut oser miser sur ces innovations, et parfois être patient pour le retour sur investissement mais qui vont devenir essentielles pour le futur et qui donneront naissance aux entreprises technologiques de demain clés pour la compétitivité de nos économies.
Une démarche d’ores et déjà très présente chez Systematic qui a mis en place son programme des Champions du Pôle. Chaque année, des pépites prometteuses des Deep Tech en phase d’accélération de leur développement rejoignent le programme, à l’image des lauréats 2020 qui étaient sur scène lors de la convention du 29 septembre :
- AMARISOFT (infrastructures télécom mobiles LTE 4G et 5G NR),
- CENTREON (supervision des systèmes d’information),
- DATAIKU (analyse de données et d’applications prédictives en environnement Big Data),
- DEVERYWARE (technologies d’investigation et des services pour la sécurité)
- et OXAND (maintenance prédictive et optimisation durable de la performance des actifs immobiliers et des infrastructures).
57 Champions
1,6 Milliards € levés entre 2011 et 2020
2 des 4 licornes françaises
11 500 emplois créés
4 entrées en bourse
5 membres du French Tech 120
Présence dans 35 pays
« L’Europe a inventé les lumières, il faut maintenant les rallumer », a avancé Jean-Pierre Corniou, Président de l’Enjeu Industrie et Services de Systematic.
En tant qu’acteur terrain, avec sa nouvelle feuille de route et son organisation autour de 6 hubs et 3 enjeux, le pôle Systematic est mobilisé pour mettre en œuvre les plans de relance lancés aux niveaux national et européen tout en encourageant les collaborations et l’innovation ouverte. Le Pôle est aussi en mesure de mobiliser scientifiques, entrepreneurs et investisseurs pour expliquer les apports économiques, environnementaux et sociétaux des technologies, et les rendre inclusives. Il a d’ailleurs déjà commencé et entend continuer à jouer un rôle majeur dans l’émergence et la diffusion de ces technologies qui façonneront notre futur.
explique Jean-Luc Beylat, Président de Systematic
À propos de Systematic Paris-Region
www.systematic-paris-region.org – @Pole_SYSTEMATIC | LinkedIn
Systematic, Pôle européen des Deep Tech, rassemble et anime depuis sa création en 2005, une communauté de près de 900 membres adhérents, dont près de 600 start-up, PME et ETI, 140 grands groupes, 140 académiques, un collège des Investisseurs et un collège d’une vingtaine de Collectivités.
Systematic connecte ainsi les acteurs du logiciel, du digital et de l’industrie des Deep Tech, par l’innovation collaborative, la mise en relation et le sourcing technologique, dans le but de :
- Créer et concevoir de nouveaux produits, services, usages, à l’aide d’une plateforme d’innovation ouverte ;
- Mettre sur le marché leurs innovations ;
- Accélérer la croissance et la compétitivité des entreprises ;
- Soutenir le développement économique du territoire et sa valorisation.
S’agissant de son métier historique, l’accompagnement au montage de projets R&D collaboratifs ou mono-partenaires, nationaux et européens, Systematic se positionne comme le 1er pôle de France avec 626 projets accompagnés jusqu’au financement, représentant un coût de R&D de 3.18 milliards de R&D, et 620 produits et services issus de cette R&D.
L’action de Systematic Paris-Region est soutenue par l’Etat (DGE, Ministère des Armées, Agence Innovation Défense), la Région Île-de-France et les collectivités du territoire francilien.
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