[Retour sur] 20ème Plénière TiC & Santé dédiée au Jumeau Numérique

[Retour sur] 20ème Plénière TiC & Santé dédiée au Jumeau Numérique

Forts de leur initiative TIC & Santé interpôles depuis 10 ans déjà, les trois pôles de compétitivité d’Île-de-France, Cap Digital, Medicen et Systematic ont organisé leur 20ème Plénière TIC & Santé en partenariat avec SANTEXPO Live, organisé par la Fondation Hospitalière de France (FHF) du 9 au 11 mars 2021. Cette 20ème Plénière était dédiée au Jumeau Numérique et avait pour thème “De la molécule à l’hôpital grâce au Jumeau Numérique : et demain” ?

3 séquences particulièrement inspirantes ont animé cette matinée forte en échanges, en voici un résumé. Vous pourrez accéder prochainement au replay et revoir l’intégralité du débat !

1- Introduction TIC & Santé : informations et actualités 

  • Philippe Gesnouin, Coordinateur de l’Interpôle TIC & Santé Paris Région, Direction Générale Déléguée à l’Innovation, Inria

La mission de l’INRIA est de contribuer à l’innovation (Particulièrement cette année avec le Covid-19)

La télémédecine est aujourd’hui largement adoptée pour des fonctions telles que le développement du suivi de parcours de soin, de la mesure en temps réel des soins, du dossier médical partagé (naissance d’application telle que Covid-Home qui regroupe 1 millions de patients)

Avec le grand nombre de données et les outils disponibles, nous pouvons confronter les modèles et les modifier afin qu’ils se rapprochent le plus de la réalité.

Le Jumeau Numérique existe déjà dans d’autre domaines, comme l’aviation, mais reste assez loin du domaine de la santé.

2- Jumeau Numérique en Santé : état de l’art académique et industriel

  • Dominique Chapel, directeur de M3DISIM, Inria Saclay Ile-de-France

M3DISIM a pour rôle d’établir une description physique de quelques organes et d’élaborer leur jumeau numérique. Cela passe par collaboration avec différents laboratoires privés et publics. (Le dispositif de l’APHP a permis de développer ce secteur de l’INRIA)

  • Modélisation et mise en place d’équations

Approche multi-échelles : on imagine, on dessine les mouvements au niveau cellulaires pour expliquer les mouvements de l’organe. Le but est d’assurer la cohérence des calculs déterminés par l’étude des mouvements à petites échelles et ceux à grandes échelles. Sinon, le modèle à petites échelles n’est pas bon et il faut le modifier.

  • Assimilation de données

On a un ou des modèles qui vont dialoguer avec les approches séquentielles

Les modèles proposent une explication, on le confronte aux données du patient et on corrige le modèle jusqu’à ce qu’il corresponde aux données. On cherche à adapter le modèle par rapport au données reçues du patient

Récemment, l’INRIA s’est rendu compte qu’il pouvait développer un outil pour assister les médecins anesthésistes.

François Kimmig, ingénieur INRIRA : « Le cas d’usage n’est pas identifié, mais l’outil s’adapte à plusieurs activités. On peut imaginer une application dans le domaine de la cardiologie par exemple »

  • Nicolas Pecuchet, Medical Oncologist and Genomic Research Manager, MD, PhD, Dassault Systèmes

Définition du jumeau numérique : représentation virtuelle d’un organisme physique. Permet de représenter des variabilités du corps qui sont impossible à prévoir en temps réel.

3 témoignages de l’utilité du jumeau numérique en santé :

  • Repérer une zone d’un hôpital infectée par le Covid
  • Préparation d’une chirurgie cardiaque d’un jeune de 18 ans au Boston Children Hospital
  • Détection des zones du cerveau à traiter pour les épilepsie pharmaco-résistante (résistant à plusieurs médicaments)

3- Face à face PME x Chirurgien

  • Eric Vibert, Professeur de Chirurgie Digestive au Centre Hépato-Biliaire, Hôpital Paul Brousse, AP-HP

Le foie a la particularité de se déformer quand on le prend en main. Cela rend donc sa déformation imprévisible et dangereuse pour le patient pendant l’opération. Le jumeau numérique permet de modéliser les organes en 3D avant l’opération afin de déterminer les étapes et entraîner le chirurgien.

Peut-on utiliser la réalité augmenté pour avoir en temps réel une visualisation de l’organe pendant l’opération ? « Cela ne se fait pas pour l’instant, mais devrait être fonctionnel d’ici 2/3 ans. »

Qu’en est-il de l’impression 3D d’organes ? « Je n’y crois pas à moyen terme car il est trop difficile de réaliser les textures, notamment celle du foie. En plus, si on coupe l’objet pour s’entraîner, il n’est plus utilisable. En revanche, cela est possible avec le jumeau numérique. »

« Le développement de gants de modélisation pour de la manipulation en réalité augmentée peut être un sujet à examiner »

L’objectif de la chaire BOPA est de trouver des startups qui ont des solutions à un problème. En contrepartie, l’objectif apporté à la startup, est son rayonnement par l’assistance publique (APHP) qui a un fort réseau de communication (notamment à l’origine de Doctolib)

  • Alexandre Le Guilcher, Directeur Recherche et Innovation, Evolucare

Dans le jumeau numérique, on embarque plein de notion : modélisation d’organe, suivi de patient, profilage de patients, médecine personnalisées. Evolucare est spécialisé dans le suivi de patient.

Le projet Smart Angel permet le suivi de patient de manière connecté. Le patient est actif (réponde à un questionnaire sur une tablette) ou passif (des capteurs récupèrent ses données de santé, dans le cas d’une hospitalisation par exemple)

Le projet ophtAI permet de recenser 800 000 rétines. En classant une photo de rétine dans cette base de données, on peut retrouver des rétines similaires et donc, prévenir des maladies.

Le projet RHU (EVIRED) consiste à suivre un groupe de plusieurs diabétiques à plusieurs intervalles dans le temps et prédire l’évolution de la maladie pour la/les session suivantes. Cela passe par une observation par imagerie médicale ou non.

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