Daniel est Coordinateur du Hub Advanced Engineering & Computing (AE&C). Titulaire d’un Doctorat en informatique quantique sur le benchmarking des technologies de calcul quantique, c’est un expert reconnu par Bpifrance, labellisé Cercle des experts 2024. Il répond aujourd’hui à 3 questions pour mieux le connaître et partager avec vous ses ambitions pour son Hub et Systematic.
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Quels ont été tes premiers « grands chantiers » à ton entrée chez Systematic ?
Daniel Vert : dès mon arrivée, j’ai bénéficié des résultats des nombreuses actions réalisées par mes prédécesseurs : j’ai découvert la richesse de l’écosystème et j’ai été impressionné de trouver une communauté importante et dynamique, porteuse de projets, créatrice d’événements, pleine d’ambitions et d’envies, et soutenue par des partenaires de premier plan. Ma première mission ? Consolider et valider les nombreux acquis sur l’ingénierie système, le HPC et surtout la simulation, avant que d’aller plus loin. Connaître les tendances actuelles était également indispensable pour continuer à valoriser ce secteur en pleine croissance, qui demeure un élément moteur, notamment la simulation par exemple, sur une grande majorité des projets de R&D.
Évidemment, c’était sur le quantique que j’étais le plus attendu chez Systematic (rires), avec une question simple à laquelle je devais apporter les premières réponses : comment porter et relayer la cause du quantique ? J’ai procédé par étapes pour lancer la dynamique : rassembler l’écosystème et le fédérer autour de nouveaux projets inspirants, trouver et intégrer les nouveaux acteurs comme les technologies prometteuses, concevoir une feuille de route engageante, s’associer à des événements de premier plan, et puis s’ouvrir à l’Europe, voire à l’international.
Enfin, à partir de ces bases solides, j’ai pu commencer à porter Systematic « hors des murs ». Un pôle vit, bouge, évolue et doit toujours rester attentif aux besoins de son écosystème et lui apporter de nouvelles solutions, parfois différentes de l’attendu. C’est notamment le cas du quantique, qui peut engendrer une valeur ajoutée impressionnante à de très nombreuses applications, même si les entreprises qui les utilisent n’en ont pas toujours conscience aujourd’hui. La voie est largement ouverte, les opportunités sont nombreuses !
Peux-tu nous faire un (rapide) bilan de cette année 2024 ?
DV : L’important en 2024, c’était de donner de la visibilité en France, à l’Europe, et même au-delà de tout ce qui se fait en matière de R&D dans l’écosystème. Nous avons intégré de nouvelles entreprises, de nouvelles technologies, que nous avons mis en avant lors de conférences ou de salons de premier plan. Nos experts ont aussi accompagné des nouveaux projets en les labellisant, pour leur donner toutes les chances de trouver les meilleurs financements. Et je suis très fier du résultat, puisque 100% des projets que le Hub AE&C a labellisés ont été financés, quel que soit le guichet.
Je tiens aussi à mentionner notre évolution en termes de création d’événements. Nous avons imaginé, organisé et monté le premier workshop national (pour l’instant) sur les technologies habilitantes, un domaine en plein essor, incontournable pour le quantique à court terme. Nous espérons l’organiser à échelle européenne en 2025 !
Beaucoup de partenariats stratégiques ont pris de l’ampleur, avec Teratec, le Genci, le Lab Quantique, le Hub du CEA notamment. Nous n’avons pas les mêmes périmètres : nos complémentarités créent une grande force qui permet de valoriser nos entreprises beaucoup plus loin.
2024 a aussi permis nos premiers pas officiels à l’international avec notamment Q2BParis et la participation à l’événement QuIC. Systematic a de plus intégré en octobre la délégation de l’Agglomération Paris-Saclay -menée par Grégoire de Lasteyrie, son président- lors de sa mission ambitieuse à Boston, un pôle mondial de recherche et d’innovation, pour renforcer les synergies entre ses acteurs académiques, économiques et entrepreneuriaux. Nos échanges avec le Massachusetts Institute of Technology, le Cambridge Innovation Center et le MIT Media Lab, ont permis d’appréhender les perspectives de collaboration sur des technologies clefs, avec un focus particulier sur le quantique. L’étape suivante a été Montréal, autre lieu d’excellence, avec comme objectif de renforcer la coopération entre chercheurs, start-up et entreprises sur les grands enjeux de demain, notamment le quantique et l’IA.
Enfin l’écosystème quantique français se donne les moyens d’être bien plus visible au niveau européen. En 2024, Systematic a été invité à rejoindre de nombreux projets d’envergure, comme la création de la maison du Quantique Île-de-France à Paris-Saclay.
Quelles sont tes ambitions pour 2025 ?
DV : 2025 sera l’année de 3 gros challenges !
D’abord, l’international, encore et toujours : le Hub AE&C va continuer de porter ses adhérents, petits ou grands, à l’international, notamment via les partenariats les plus pertinents. Nous allons travailler notamment avec Business France, la SGPI, la DGA, la DGE, les ministères, les grands groupes, les cabinets de conseils, les politiques pour maximiser nos chances de réussites.
Ensuite, l’adoption des technologies émergentes va être un sujet clef. Beaucoup de technologies nouvelles, notamment habilitantes, sont actuellement dans une niche, de facto, alors qu’elles peuvent être dérivées sur de nombreux sujets. Evidemment, cela intéresse énormément de monde : grands groupes, institutionnels, collectivités, … mais la projection est difficile et c’est aussi notre rôle, et le mien en particulier, de donner des avis de tiers de confiance. On a déjà connu cela. Il y a 20 ans, personne n’aurait parié sur l’IA, qui servait essentiellement à la détection des visages dans les aéroports. Aujourd’hui, l’IA est devenue incontournable. Je vais donc porter la bonne parole pour faire prendre conscience à de nombreuses structures qu’elles ne doivent pas manquer le virage du quantique et des technologies émergentes !
Pour finir, c’est au cœur du Hub AE&C que nous allons nous attaquer. Le cœur du Hub AE&C, en prenant un peu de hauteur, c’est le calcul. L’infrastructure et le temps de calcul seront donc au centre de nos réflexions l’année prochaine, avec une question aussi simple que stratégique : comment faire pour intégrer ces nouveaux paradigmes que sont notamment l’IA et le quantique, dans des centres de HPC, parfois vieux de 40 ans, qui fonctionnent bien, mais qui sont limités, notamment à cause de coûts énergétiques énormes ou d’infrastructures monstrueuses ? Nous avons des solutions innovantes à leur apporter pour leur assurer plus de vitesse, de puissance, de durabilité. Reste à trouver de quelle façon intégrer ces briques nouvelles tout en gardant la cohérence et la fiabilité de l’ensemble !
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